Renforcer les capacités sur les méthodologies d’analyse des coûts/bénéfices (trade-offs) liés à l’agroécologie pour des systèmes durables en A

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Renforcer les capacités sur les méthodologies d’analyse des coûts/bénéfices (trade-offs) liés à l’agroécologie pour des systèmes durables en Afrique de l’ouest

De plus en plus de publications, fondées sur des études de cas, démontrent la contribution de l’agroécologie à la durabilité des systèmes agroalimentaires. Néanmoins, les effets de l’agroécologie sur tous les maillons des systèmes alimentaires et les boucles d’interaction et rétroaction entre leurs composantes sont encore insuffisamment connues et interrogent sur la capacité de tels systèmes alimentaires à contribuer effectivement à l’atteinte des ODD, notamment en ce qui concerne l’autonomisation des femmes, la sécurité/souveraineté alimentaire, la santé, la durabilité, l’inclusion économique, etc.
Dans ce cadre s’est inscrite l’initiative ASADAO (Agroécologie et Systèmes Alimentaires Durables en Afrique de l’Ouest ) pour une recherche appliquée et participative visant à faire évoluer les connaissances et mieux comprendre la complexité des interactions liées à l’adoption d’approches agroécologiques en Afrique de l’Ouest francophone et son potentiel pour la transformation des systèmes alimentaires. En effet, ASADAO a financé des projets de recherche collaboratifs entre équipes Ouest-africaines et équipes du réseau d’Agropolis Fondation engagées d’apporter des réponses scientifiques aux questions prioritaires encore pas assez explorées, notamment l’analyse des dimensions trade-offs et genre liés à l’agroécologie dans les systèmes alimentaires. À l’entame de ces travaux de recherche, un atelier de renforcement des capacités sur les méthodes et outils d’analyse des dimensions trade-offs et de genre liés à l’agroécologie dans les systèmes alimentaires est organisé du 26 au 28 Avril 2023  à Dakar – Sénégal en faveur des équipes de recherche financées dans le cadre de ASADAO, le Hub de coordination de l’initiative (Enda Pronat, IRPAD et CEDRES) et d’autres chercheurs d’Afrique de l’Ouest francophone expérimentés en agroécologie et/ou sur l’analyse des systèmes alimentaires. Cet atelier a vu la participation de 36 personnes dont 9 femmes, venues de 6 pays d’Afrique de l’ouest francophone (Bénin, Burkina, Côte d’ivoire, Mali, Niger, Sénégal). Cette rencontre de Dakar a permis de renforcer les démarches méthodologiques d’analyse des dimensions de trade-offs et de genre dans le portefeuille de projets sélectionnés dans le cadre de l’initiative ASADAO, de répondre au mieux aux attentes d’harmonisation de  la compréhension de ces notions, d’aider les équipes à mieux l’intégrer dans leurs travaux de recherche et de lancer une bonne dynamique entre les différentes équipes de recherche engagées dans ASADAO. Elle a aussi permis d’aboutir à une cartographie des expériences, des méthodologies et outils utilisés dans la région ouest-africaine à ce sujet. Il s’est agi de partager des connaissances pour un apprentissage collectif mais aussi pour élaborer un « référentiel » des savoirs/connaissances, savoir-faire, savoir-être et savoir-devenir. Dans une vision dynamique de construction des compromis, il est nécessaire d’accompagner la transition agroécologique en tenant compte de la synergie existante entre les acteurs et aussi comment ces derniers interagissent ensemble pour produire et créer les conditions optimales des systèmes de production. Les résultats de ces recherches sur les trade-offs devront aider à renforcer les relations avec l’État, les autorités locales et les communautés, notamment pour favoriser l’atteinte des objectifs de transitions agroécologiques face aux défis de prise de conscience et d’une certaine forme de responsabilité tenant compte des changements de paradigme et de l’urgence pour dess systèmes alimentaires durables. L’intégration de la question de genre dans l’analyse des systèmes alimentaires permettrait en sus, de capter les compromis liés aux pratiques agroécologiques du fait que les femmes et les jeunes ont une certaine représentativité dans les différents maillons des chaînes de valeurs agricoles. De la même manière l’optimisation de la gestion des impacts spécifiques liés à la présence de compromis doit se faire suivant les types d’acteurs et dans chaque maillon d’une chaîne de valeurs.