Projet ASADAO: Agro-élevages intégrés au nord Bénin "Le projet BENCOUT/AGRODUR, lancé pour l'amélioration de la productivité

Un hôtel de la ville de Parakou a servi de cadre le mardi 24 octobre 2023 à l’atelier d’information et de lancement des activités du projet sur les « Systèmes de cultures intégrés à l’élevage bovin et l’amélioration des chaînes de valeur lait et viande en Afrique de l’Ouest : Une évaluation des trade-offs » dénommé « Ben Cout Agrodur ». L’atelier a été officiellement lancé par le titulaire de la Chaire de l’Organisation Mondiale du Commerce (Omc), Professeur Charlemagne B. Igué en présence du coordonnateur dudit projet, Professeur Rodrigue Diogo, du Vice-Doyen de la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Université de Parakou (Up), Professeur Érick Azando, des représentants des maires de Tchaourou et de Gogounou, des éleveurs et transformatrices de lait venus des communes des deux communes ainsi que bien d’autres. 

Améliorer les élevages intégrés, c’est-à-dire faciliter l’encrage entre des systèmes de culture et des systèmes d’élevage en utilisant des approches agro-écologiques  pour accroître la productivité de la viande et du lait en Afrique de l’Ouest. C’est l’objectif global du projet  « Ben Cout Agrodur » qui est mis en œuvre dans les communes de Tchaourou et de Gogounou au Nord-Bénin par le consortium coordonné par la Chaire Omc-Cidi en collaboration avec l’Upr Aida à travers le Cirad. 

Dans son intervention, le coordonnateur Rodrigue Diogo a présenté le projet Ben Cout Agrodur. Selon lui, le projet vise à faire l’analyse de compromis autour de l’utilisation des ressources au sein des exploitations agro-élevages en utilisant des innovations agroécologiques pour la rentabilité économique et la durabilité des chaînes de valeurs « lait et viande » au Bénin et au Burkina Faso. En terme spécifique, ajoute-t-il,  « il vise à identifier les leviers pouvant favoriser les formes de production intégrée polyculture-élevage dans les deux pays; à établir des scénarii agroécologiques en appréciant les conditions techniques innovantes du point de vue environnemental, économique et social; et d’évaluer les trade-offs résultant de ces différentes innovations co-contruites dans les différents maillons de la production, de la transformation et de la commercialisation ». À l’en croire, le choix porté sur les communes de Tchaourou et de Gogounou au Bénin d’une part et de Bobo Dioulasso au Burkina Faso d’autre part n’est pas anodin. Car, dit-il, l’élevage occupe un pôle important dans ces localités du Nord-Bénin et du Burkina Faso. Il n’a pas manqué d’exprimer toutes ses profondes gratitudes et reconnaissances à l’endroit des différentes Partenaires Techniques et Financiers (Ptf) qui ont accompagné ce projet. Les activités du projet sont coordonnées au Burkina Faso par le Centre international de recherche-développement (Cirdes) en collaboration avec l’équipe de projet au Bénin.

Au nom du Doyen de la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Up, le Vice-Doyen de ladite faculté Professeur Érick Azando a salué la présence des différents acteurs de la chaîne de l’élevage à cet atelier qui témoigne de l’intérêt qu’ils accordent au sujet. Pour lui, le projet  « Ben Cout Agrodur » vient à point nommé parce-qu’il  « vise à évaluer les coûts et bénéfices des innovations agroécologiques sur les systèmes alimentaires intégrés ». C’est pourquoi, il a exprimé le soutien de la Faculté d’Agronomie de l’Up au projet pour l’atteinte de ses objectifs. 

En procédant au lancement de l’atelier, le titulaire de la Chaire Omc-Cidi a rappelé le bien-fondé du projet Ben Cout Agrodur. Le professeur Charlemagne Igué, puisque c’est de lui qu’il s’agit,  a fait savoir que ce projet est un espace de coopération et d’échanges entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales et paysannes, les chercheurs, les agriculteurs et éleveurs pour mieux saisir les dynamiques et les interactions dans une perspective de promotion de pratiques agricoles durables, d’accès à une alimentation de qualité, et de renforcement de capacités des exploitants. « Le projet entend développer et co-contruire avec les communautés, des innovations agroécologiques susceptibles de transformer les systèmes alimentaires en des systèmes plus durables, inclusifs et résilients », a-t-il indiqué. La Chaire Omc-Cidi coordonne la mise en œuvre du projet au Bénin et au Burkina, assurant par ailleurs l’analyse coût-bénéfice des trade-offs qui résultent des innovations co-construites, a indiqué le Professeur Alain Babatoundé, responsable de ce volet des activités du projet dans les deux pays. Pour lui, cette composante du projet est d’une importance capitale pour aider à la prise de décisions dans les différents maillons de la production, de la transformation et de la consommation.

Au terme de l’atelier, les bénéficiaires ont apprécié à sa juste valeur ce projet de grande portée qui leur permettra sans doute d’améliorer leur productivité et par ricochet, leurs rendements. Ils ont souhaité que ce projet soit pérenne pour le grand bonheur des éleveurs et transformatrices de lait. 

Il faut souligner que les résultats obtenus après les enquêtes de base ont été présentés aux participants au cours de cette séance. Ce projet est financé par  le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI) à travers l’Ong Environnement Développement Action pour la protection Naturelle de Terroirs (Enda Pronat) en consortium avec le CEDRES au Burkina Faso et le l’IRPAD au Mali d’une part puis AGROPOLIS Foundation à travers le CIRAD d’autre part. Il va durer 18 mois.

Source: https://laprimeur.info/blog/articles/agro-elevages-integres-au-nord-benin-le-projet-ben-cout-agrodur-lance-pour-l-amelioration-de-la-productivite