La commune de Ndiob, accompagnée par Enda Pronat, a été primée par les Futur Policy Awards pour sa vision verte et résiliente, et son programme agroécologique. LE PRIX DE LA MEILLEURE POLITIQUE AGRICOLE lui a été décernée par la FAO.
« Ndiob (Fatick), 15 oct (APS)- L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a décerné à la commune de Ndiob (Fatick) le prix de la meilleure politique agricole locale pour sa vision du développement rural, a annoncé son maire, Oumar Bâ. « Nous sommes invités ce 15 octobre à Rome (Italie), à l’occasion de l’Assemblée générale de la FAO, pour recevoir le prix qui nous a été décerné », a-t-il déclaré dimanche aux journalistes. Le maire a précisé que cette récompense de l’organisme onusien vise à faire la promotion des initiatives publiques de promotion de l’agriculture et de développement dans le monde. Monsieur Bâ a fait remarquer que Ndiob figure parmi sept autres communes de l’Inde, des Etats Unis, de l’Europe de l’Equateur, lauréate du Prix de la meilleure politique agricole locale. La candidature de la commune de Ndiob à ce concours mondial de la FAO a été portée par l’ONG Enda-Pronat, a-t-il signalé. Plus de 2000 initiatives de politiques agricoles locales de communes de plusieurs pays ont participé à ce concours organisé par la FAO.
La vision de développement rural de la commune de Ndiop a été finalement retenue parmi huit communes dans le monde, après plusieurs pré-sélections effectuées par un jury de neuf experts internationaux, selon le maire. Cette vision, a-t-il dit, est partie de l’évidence que l’agriculture et l’élevage doivent impulser le développement économique des communes. De même, c’est « une vision verte, résiliente à travers un processus de développement endogène, inclusive, respectueuse des droits de personnes vulnérables et de l’environnement », s’est réjoui le maire de Ndiob. « Notre commune par le passé a connu l’autosuffisance et la résilience. Mais, malheureusement, on a perdu cette autosuffisance à cause des effets conjugués de la sécheresse, de l’usage intempestif des pesticides chimiques de synthèses, et de mauvaises politiques agricoles », a déploré le maire. Oumar Bâ a ajouté que sa collectivité a pu redresser la barre depuis quelques années, grâce à l’agro-écologie, l’agriculture saine et durable et la formation des agriculteurs à l’usage du compost. Selon lui, l’utilisation de l’engrais organique a permis d’augmenter le rendement agricole à l’hectare de 350 kilogrammes à plus de 1000 kilogrammes en moyenne et des pics de 1500 kg à l’hectare dans certains villages. « Donc, si nous généralisons cette approche, la commune de Ndiob sera autonome sur le plan céréalier, et nous nous sommes dotés de deux unités pour transformer cette production agricole afin d’éviter aux agriculteurs de bazarder leur production », a listé le maire.Il a également annoncé la mise en place dans sa commune, des kiosques de commercialisation et de vente d’aliments à base de céréales locales. Sur le plan de l’élevage, il a indiqué, la commune s’est dotée d’un foirail, « sans doute le plus grand de la région ». « Nous avons ouvert des pistes de production, une voie pastorale pour permettre aux éleveurs qui quittent le Ferlo d’y circuler et éviter les conflits entre éleveurs et cultivateurs », a-t-il encore fait savoir.