La deuxième étape de la caravane de l’agroécologie au Sénégal a regroupé une soixantaine de participants des quatre communes de l’arrondissement de Méouane (Mboro, Darou Khoudoss, Méouane, Taîba Ndiaye). Pendant deux jours, autorités politiques, agents des services techniques de l’Etat, producteurs, société civile et chercheurs se sont retrouvés pour échanger des enjeux socio-économiques de la zone et la nécessité d’aller vers des systèmes de production durables. Cette partie du territoire subit les effets néfastes des systèmes de production en cours marqués par l’utilisation abusive des pesticides et la dégradation des ressources naturelles imputée en partie par l’emprise des industriels. Cette situation entraîne en effet une dégradation des terres et l’accès difficile à l’eau productive et impacte fortement sur le bien-être des populations.
En quête de solutions et de propositions d’orientations politiques pour les PSE-Vert, le Forum Mondial de l’Eau, la COP … les participants ont été invités à partager leurs avis et formuler des recommandations sur les thématiques suivantes: 1) La protection et la restauration des sols, (2) L’accès et la gestion durable de l’eau, (3) la réintroduction de l’arbre dans les systèmes de production, (4) La réduction de la dépendance aux intrants chimiques. De pertinentes propositions ont été issues de ces travaux pour aller vers des systèmes de production et de gouvernance durable des ressources naturelles.
La seconde partie de l’étape de Mboro a été marquée par des visites d’initiatives en agroécologie et des échanges avec les porteurs en vue de collecter des témoignages et informations pour leur capitalisation. Trois sites ont été visités, notamment l’unité de transformation des fruits et légumes du GIE TAKKU LIGUEY, composé de 25 femmes qui s’activent sur la transformation et la commercialisation de produits tels que le citron ?, le mil, le maïs ?, l’oignon, le bissap. Il s’en est suivi la visite du Centre international de formation pratique (CIFOP) dont la mission principale est de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes avec des métiers adaptés aux besoins en terme de main d’œuvre locale. L’agroécologie y est bien intégrée dans les curricula de formation. cette partie de visite d’initiatives a été clôturée par celle d’une exploitation familiale agroécologique.
L’étape de Mboro a été clôturée par une discussion en plénière pour recueillir les appréciations et les prérequis pour lancer une dynamique de transition agroécologique locale.