Au Sénégal, tous les acteurs de l’agroécologie dans leur diversité se retrouvent dans une dynamique nationale pour une transition agroécologique la DyTAES. Le souci est de mutualiser nos ressources, nos connaissances, et les résultats de nos recherches actions, et faire face aux enjeux du moment que sont : la dégradation de nos écosystèmes et la perte de la biodiversité dues aux changements climatiques et à nos systèmes de production.
Notre DYTAES regroupe des organisations paysannes, des collectivités locales, des ONG et des institutions de recherche scientifique nationales et internationales basées au Sénégal.
Nous sommes membres fondateurs de l’Alliance 3AO, une plateforme de coopération, de plaidoyer et de diffusion de l’agroécologie dans la sous-région. C’est dans cet élan que nous, la DYTAES avons produit un document de contribution et l’avons remis au chef de l’état du Sénégal, qui a fait de l’agroécologie le 4éme axe de son quinquennat.
Après notre structuration à la demande du ministre de l’agriculture, nous sommes en négociations avec lui pour un cadre de dialogue multi-acteurs pour la mise en œuvre de nos recommandations. Ce cadre va intégrer naturellement les différents ministères, dès l’instant que nous reconnaissons tous, que l’agro écologie est un tout.
La Covid 19, confirme la nécessité d’un changement de paradigme et d’accélérer la mise à l’échelle de la transition écologique.
C’est de là que nous invitons tous les partenaires politiques et financiers à des négociations sur des systèmes de financements adaptés et durables pour une agroécologie portée par les peuples et pour les peuples, qui permette de rétablir les inégalités économiques et sociales, aspirer á une souveraineté aux différents niveaux : nutritionel, alimentaire, sanitaire et bien sûr économique, au Sénégal et dans la sous-région, et ainsi sécuriser les communautés actuelles et futures.
Monsieur le Président, chers participants, je demeure convaincue que le Sénégal va confirmer son leadership en agroécologie, par des projets structurants qui permettront aux dynamiques locales de passer à l’échelle. Mais pourvu qu’il y ait une bonne gouvernance de nos ressources, une écoute mutuelle, des échanges égalitaires à tous les niveaux. On ne peut plus régler le problème tout seul, mais c’est avec la compréhension de tous et la participation de tous, de façon claire, que nous pourrons apporter une réponse à cette urgence qui est à l’échelle mondiale, pas seulement en Afrique et au Sénégal.
Je vous remercie monsieur le Président, et j’espère que j’aurai un moment beaucoup plus long pour parler de l’expérience du Sénégal qui n’est pas petite.